🛫En mâle d’émotions : des mots en mouvement de Bruxelles à Cotonou🍃

Il y a des livres qui ne se contentent pas d’exister sur des étagères: ils vivent, voyagent, créent des ponts. En mâle d’émotions est de ceux-là. Après son envol depuis Bruxelles, il a déployé ses ailes à Cotonou, lors de deux événements qui ont révélé la force des rencontres artistiques au-delà des frontières.

Le 5 février, l’Institut français de Cotonou a accueilli la sortie officielle du livre dans le cadre des rencontres Canapé littéraire. C’est l’écrivain, poète, dramaturge, bibliothécaire béninois Jérome Tossavi qui nous a fait le privilège d’être le modérateur de cette soirée. Je pense que « déconstruction » a été le maître-mot de la rencontre ! Cécile Quenum et Djamile Mama Gao ont pu répondre aux nombreuses questions du public.  Nous avons aussi été très flatté·es de la présence du célèbre poète Gratien Ahouanménou, aka LLP (Le P’tit Poète),  qui nous a fait l’honneur de nous réciter quelques vers !

Quant à moi, j’ai scrupuleusement filmé les échanges pour y revenir plus tard (non, je ne scrollais pas sur mon téléphone 🤣 ).

Deux jours plus tard, le 7 février, l’énergie s’est déplacée à la galerie Zato pour le vernissage de l’exposition inspirée du livre. Carole Dénadi Sagbo, curatrice de talent, a orchestré cet événement d’une main de maître ! Celle qui nous confie qu’en Europe, on la surnomme “l’Allemande”, a su mettre en avant chaque photographie en créant trois univers dans trois espaces distincts (une rigueur de travail que j’apprécie particulièrement)! Une soirée VIP, avec des invité·es trié·es sur le volet,  qui a créé de nombreuses synergies! Mais ça, je vous en parle dans un prochain article !

En mâle d’émotions n’est pas seulement une aventure artistique : c’est aussi un acte politique et éditorial. La coédition audacieuse entre Courgette Éditions et Savanes du Continent, avec mon confrère Rodrigue Atchaoué, incarne cette dynamique Nord-Sud qui ne se contente pas de proclamer des valeurs : elle les met en pratique. Travailler ensemble, c’est accepter la complexité des équilibres, valoriser les compétences locales, et remettre en question des modèles dominants.

Ce livre est une preuve que la bibliodiversité n’est pas un slogan, mais une réalité vivante. Il voyage, oui, mais il tisse surtout des liens. Des liens qui ne s’arrêtent pas aux pages, mais s’étendent aux lieux, aux personnes, aux idées.

Et ce n’est que le début du voyage.

Comme d’habitude, je vous partage quelques unes de mes photos perso sur les coulisses des évènements (sauf celles en noir en blanc qui sont signées @Juste AOUTCHEME) mais vous trouverez bientôt les albums officiels réalisés par les vrai·es photographes!